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Abécédaire des infos 

Des compte-rendus de lectures d'articles scientifiques,
Des observations personnelles,
Des infos amusantes...

A

Antennes: 
Les chercheurs japonnais Jiro Okada et Yoshiro Toh ont fait paraître en 2004 une étude intéressante sur le rôle des antennes chez les blattes (en l'occurence Periplaneta americana ): celles-ci fonctionnent comme des capteurs tactiles extrêmement sensibles qui permettent à la blatte de reconnaître avec précision son environnement physique. Des blattes aveuglées ont très nettement localisé un objet grâce à l'action d'une seule antenne: elles tournent autour de l'objet en répétant les contacts avec l'antenne, l'approchent et finissent par monter dessus. 
Les scientifiques parlent de " Tactile orientation ". 

Le rôle des antennes paraît aussi très important chez les L. Maderae: lorsque l'on dérange leur bac, les antennes se mettent très nettement en mouvement et commencent à palper les éléments qui les entourent.

 

Antennes Bis : 

Pourquoi les insectes amènent-ils régulièrement leurs antennes à la bouche pour les lécher ? Pour les débarrasser d'une substance cireuse qui s'y accumule et qui empêche les poils sensoriels qui s'y trouvent, les sensilles, de fonctionner correctement. C'est la conclusion d'une équipe américaine qui a comparé au microscope électronique à balayage les sensilles de cafards qu'on avait empêchés de se nettoyer, celles de cafards témoins, et celles de cafards dont les antennes ont été nettoyées chimiquement (ci-dessous, de gauche à droite). Les sensilles engluées dans la cire répondent moins bien aux substances odorantes et aux phéromones sexuelles que celles nettoyées. K. Böröcsky et al., PNAS, 110, 3615, 2013.  (Source La recherche n474, avril 2013)
 

B

C

Cerques: 
Si l'on colle les cerques de Periplaneta americana , celle-ci ne se sauvera plus face au danger: En effet ce sont les cerques qui permettent à la blatte de détecter les changements de vitesse du vent qui annoncent la présence d'un prédateur (un crapaud par exemple). 
440 poils sensoriels sont ainsi reliés monosynaptiquement au ganglion commandant les pattes si bien que les poils sensoriels émettent des potentiels d'action immédiatement après la détection....pourtant P.americana ne commence à fuir que 40ms plus tard. L'idée est de réagir juste à temps: quand le crapaud ne peut plus corriger son tir.

​

Courage:

Le courage n'est pas le propre de l'homme. Des biologistes de l'université libre de Bruxelles ont conclu que nous partagions cette qualité avec les cafards. Pendant une semaine, ils ont étudié 9 groupes de 16 cafards mâles de l'espèce Periplaneta americana. Dans leur expérience, chaque insecte était doté d'une puce radio pour un suivi individuel. Les cafards étaient ensuite lâchés dans une arène en plastique exposée à une source de lumière intense, difficile à supporter pour ces arthropodes. Deux abris avaient donc été mis en place pour qu'ils puissent fuir la lumière. En analysant les trajectoires individuelles des cafards, les chercheurs se sont aperçus que certains individus, les moins braves, se dirigeaient illico vers le refuge le plus proche. Les autres, plus aventureux, exploraient les alentours avant de s'abriter. Après avoir répété l'expérience trois fois pour chaque groupe, les individus les plus courageux restaient les mêmes. (Source La recherche n499, mai 2015)



D

Défense et protection: 
Eurycotis floridana possède une glande ventrale pouvant contenir 0.5 millilitres d'une substance défensive. Lorsqu'on la saisit elle projette un nuage de fines gouttelettes à l'odeur de punaise. De nombreux rongeurs ont été observés ayant reçu cette sécrétion: ils se roulent sur le sol et s'enduisent la tête de poussière.

 

E

F

Fuite: 
A la naissance, les jeunes Periplaneta americana munis seulement de 2 poils sensoriels sur chaque cerque ont une réponse parfaite de fuite dès la sortie de l'oeuf... une longue vie de fugitif commence...

G

Grégarisme: 
Toutes les espèces de blattes ne sont pas grégaires. En fait comme le souligne Joan Van Baaren de l'université de Rennes les attributs classiques "solitaire" ou "grégaire" sont sujets à caution. Certaines espèces ont parfois même un comportement double: Ains i, les Schultesia nitor ont un comportement grégaire au stade adulte mais les jeunes vivent dispersés, tandis que les individus de l'espèce Thanatophyllum akinetum sont toujours isolés dans la litière.

H

I

Insectes sociaux: 
Les blattes ne sont pas des insectes sociaux comme les fourmis ou les termites. Certaines espèces comme la très étudiée Blatella germanica présentent cependant un comportement grégaire très marqué qui ne se réduit pas à des stimuli environnementaux (les individus se regroupent par attirance pour les qualités du lieu) mais procède d'un phénomène d'interattraction entre les individus. Pour qualifier ces espèces, les scientifiques parlent généralement de " Presocial insects " .

J

K

L

M

Mémoire visuelle 
Des recherches publiées en 2001 par Virginie Durier et Colette Rivault de l'Université de Rennes ont demontré que les B.germanica sont capables de se repérer dans l'espace et sont capables d'associer des lieux et des sources de nourrritures. Privées de stimulis olfactifs, les blattes associaient la présence de diodes lumineuses à la présence de morceaux de pain .

N

Neophilie 
Les blattes aiment la nouveauté: dans le cadre des recherches sur la mémoire visuelle (ci-dessus), il a été observé qu'ayant le choix entre des nourritures connues dans des emplacements connus, un stimuli olfactif nouveau sera toujours préféré. Ce résultat peut-être interprété comme un comportement compensateur tendant à rechercher toujours un régime alimentaire le plus diversifié possible. Fines gastronomes! 

O

P

Paresse ou prudence 
Nous avons vu que les blattes aimaient la nouveauté: si deux sources de nourriture sont proposées à égale distance du site de repos de la blatte, celle-ci choisira la nouvel aliment. Par contre, si le nouvel aliment est placé plus loin que l'aliment connu, la blatte ira vers le site connu.

Q

R

S

T

U

V

Vieux cafards... 
D'après les observations d'Andgela Ridgelet de l'Université de l'Ohio, les individus agés de 60 semaines de Blaberus discoidalis sont affectés par la viellesse comme les mammifères: l'individu âgé passe 40% moins de temps à bouger, et court 50% mois vite que les jeunes. Un individu âgé sur deux reste capable de grimper une pente de 45°. Ils se prend très souvent le tarse avant dans la patte postérieure et a du mal à se remettre d'aplomb une fois sur le dos...La décrépitude quoi...

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