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Fossile
(Université Berkeley, Museum de paleontologie)

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Un exemple de thygmotactisme (ici chez Periplaneta australasiae)

Science

Classification

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Classe :

Insectes

Sous-Classe :

Ptérygotes

Ordre :

Dictyoptera

Sous-ordre :

Blattodea (Blattaria) parfois considéré comme un ordre à part entière

Taxonomie (... pour les gens de l'opie: taxinomie)

Pour toute recherche se reporter à Blattodea Species File:

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Description

Depuis 350 millions d'années qu'elles peuplent la terre, véritables fossiles vivants, les blattes n'ont que très peu évolué et sont quasiment identiques aux premières formes présentes au Carbonifère. Le corps est de forme aplatie dorso-ventralement (arrondie chez certaines espèces).

 

La tête triangulaire possède outre de longues antennes, de solides pièces buccales se mouvant de droite à gauche permettant de broyer bois et nourritures dures. Les yeux sont constitués chez certaines espèces de 2000 facettes qui lui permettent de très bien voir (hormis la couleur rouge à l'instar de nombreux insectes comme les fourmis).. Cette tête qui ne contient qu'une partie du système neuronal de la blatte (une blatte peut vivre une semaine décapitée avant de mourir de soif) est cachée sous le pronotum (thorax dur la protégeant des agresseurs). Les ailes sont absentes chez certaines espèces (Gromphadorhina par exemple) tandis que chez d'autres celles-ci sont tout à fait opérantes et permettent à l'insecte de voler (Panchlora Nivea). L'abdomen est quant à lui pourvu de deux cerques (espèces de petits appendices) qui leur servent selon de récentes études (Rinberg et Davidowitz, 2000) menées sur des Periplaneta americana, de véritables systèmes de détection de dynamique des fluides : chaque changement de fréquence du mouvement de l'air étant détecté. Ce qui permet à la blatte de repérer la présence d'un éventuel prédateur. Autre caractère insolite témoignant de leur incroyable robustesse : les blattes sont capables de résister à une exposition nucléaire de six à neuf fois plus intense que celle qui serait fatale à l'homme… …. Capables d'une adaptation extraordinairement rapide à leur milieu (ce qui rend leur destruction si difficile dans nos habitations), présentes bien avant nous sur terre, elles survivront sans aucun doute bien longtemps après notre disparition…

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Distribution

Les blattes sont présentes dans le monde entier, sous tous les climats.

En France, 19 espèces seulement sont référencées sur les 3500 que compte notre planète : la plus grande partie est en effet regroupée dans les régions tropicales et subtropicales.
Espèces les plus connues présentes en France: Blatella germanica (blatte germanique) Supella supellectilium (blatte des meubles) Blatta orientalis (blatte orientale) Periplaneta americana (appelé "cafard")
La majorité des blattes élevées en captivité vient d'Amérique du Sud (la populaire Blaberus fuscus, l'élégante Blaptica dubia, la verte Panchlora nivea -Mexique- ou la magnifique Lucihormetica subcinta..), mais aussi d'Afrique, (la nauséabonde mais prolifique Nauphoeta cinerea) ou de Madagascar (la souffleuse Gromphadorhina ou l'Elliptorhina chopardi).
Les espèces dites cosmopolites, pouvant vivre sous nos climats (principalement Periplaneta et Blatta) sont bien sûr à réserver à des éleveurs avertis et responsables.

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Habitat

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Ces insectes recherchent le contact avec des espaces étroits (thygmotactisme ) et craignent la lumière (comportement lucifuge), ils se rencontrent principalement sous des écorces, des pierres, dans des fissures, cavernes,des nids de rongeurs, d'oiseau, sur la tête d'une fourmis (la blatte Attaphila fungicola)... mais aussi dans la canopée ..ou dans votre cuisine.

Chaleur, obscurité, et humidité (relative) sont des éléments souvent rencontrés dans leurs biotopes.

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Comportement

Note importante: les observations dont il est question ici ont pour objet des individus en captivité.

La blatte n'est pas un insecte social au sens strict du terme, entendons par là qu'il n'y a pas de véritable organisation communautaire, il faut donc préférer le terme d'insecte grégaire, même si celui-ci reste particulièrement complexe : il s'agit en fait chez la blatte d'une inter-attraction entre les individus qui conduit au choix d'un site de repos : par exemple l'écorce de chêne liège dans le terrarium où elles resteront cachées tout le jour sauf dérangement ou distribution de nourriture.

Cet instinct grégaire n'est cependant pas dû à un altruisme profond, bien au contraire ! De nombreux combats ont lieu entre mâles (très spectaculaires chez les Gromphadorhina qui accompagnent de sifflement leurs joutes mais aussi chez des espèces plus petites comme les Periplaneta qui se donnent de vifs coups de pattes).

Ces luttes permettent chez certaines espèces de promouvoir un ou plusieurs mâles dominants : chez la Leucophaea maderae ou chez les Nauphoeta cinerea, le mâle dominant sera reconnu olfactivement par les femelles et les autre mâles grâce à des signaux chimiques complexes…

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Zoonoses

Des blattes et des maladies...

L'inconvénient majeur de la présence de blattes dans une habitation est lié aux risques d'allergies:

Periplaneta et blatella germanica sont reconnues comme un facteur important de risques pour les enfants asthmatiques. Des études ont montré que les appartements infestés favorisaient des crises majeures.

De plus, la forme des pattes des blattes munies d'épines leur permettent de transporter un certain nombre de bactéries pathogènes. 
" Les Blattes peuvent transporter quatre lignées du virus de la poliomyélite, en plus de quarante espèces de bactéries pathogènes et en particulier des salmonelles ". (source: site internet disparu, La blatte)

Lèpre, hépatite virale, tuberculose, grippe avière...Les suspiscions sont nombreuses.

Si le fait qu'elle puisse transmettre ces maladies à l'homme est loin d'être prouvé, leur caractère passivement pathogène doit nous rendre extrêment prudent:

Nos blattes arrivent d'Afrique, d'Amérique du Sud, transitent parfois par l'Europe de l'Est...Les souches sont peut-être porteuses de salmonelles plutôt désagréables...

Au delà d'un lavage des mains avec du savon, il est nécessaire d'employer un liquide désinfectant après avoir travaillé dans la pièce.

J'emploie pour ma part du Dentasept : Il s'agit d'une solution hydro-alcoolique pour une antisepsie rapide et fréquente des mains utilisée par les dentistes.

 

L'emploi est fort simple: une dose dans chaque main, on frotte bien et on laisse sécher sans rincer. Bactéricide, fongicide, actif sur les virus HIV et Herpes... le spectre d'action est assez large.

...Une bonne raison pour se rendre chez son dentiste et lui demander de vous en céder un bidon ! (je pense qu'il existe d'autres produits de ce type chez les veterinaires, chirurgiens, et autres professions exposées à des risques pathogènes).

 

Pour aller plus loin lire l'article scientifique The medical importance of cockroaches de Baumholtz paru dans l'international journal of dermatology en 1997:

A télécharger ici.

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Si les découvertes concernant les blattes vous amusent,

découvrez l'abcédaire des infos blatttesques !

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